mardi 2 décembre 2008

Shôkokuji, Kinkakuji et Ginkakuji (Retour à Kyoto…)

Ce matin, nous avons franchis les portes du Petit Palais afin de pénétrer dans le Pavillon d’Or, au nord de Kyôto. Une visite zen, au rythme de trésors en provenance de trois des plus célèbres temples zen de Kyôto. Je me vois parcourir la ville, parfois minuscule parfois géante, enveloppée de parfums printaniers. Le soir, un thé vert m’attend au ryokan. Hélas, nous sommes à Paris, une matinée d’hiver. Je ferme les yeux et je me concentre devant toutes ces œuvres d’art, du XII au XVIIIème siècle. Une caractéristique essentielle du Zen au Japon étant la transmission directe de la Loi (Dharma) de maître à disciple, une première salle révèlera les portraits peints ou sculptés des maîtres zen ainsi que des calligraphies zen appelées bokuseki ou « traces d’encre », supports fondamentaux de l’enseignement spirituel.
©phalix2008
©phalix2008
Les traditions cultuelles sont représentées par peintures de divinités et figures sacrées datant des XIVème et XVème siècles, accompagnées d’objets rituels d’une grande force esthétique. Nous avons profité de la peinture à l’encre, essentielle à la culture zen. Devant des chefs-d’œuvre des maîtres du XVème et du XVIème siècle, Shûbun, Sesshû Tôyô et Kanô Motonobu le temps ne passait pas. Apparaîtront ainsi les liens étroits entretenus par les moines zen avec la culture savante de leur temps, les poésies et la littérature chinoise. L’évolution de la cérémonie du thé sera évoquée par de magnifiques objets ayant appartenu au shôgun Ashikaga Yoshimasa (1436-1490), grand amateur d’art et commanditaire du Pavillon d’Argent, Gingakuji. A la fin de l’après midi nous arrivons à la salle des peintures des maîtres du XVIIIème siècle, Itô Jakuchû, Maruyama Ôkyô et Ike no Taïga. Puis, nous sommes rentrés à l’auditorium afin de pénétrer à l’intérieur de Kinkakuji. Nous étions à Kyôto. Le temple rayonnait avec les couleurs de l’automne 1998. Le ciel bleu, le lac reflétant la lumière dorée du temple foisonnant d’iris les allées, c’était en mai 2003. Nous irons et nous irons encore…

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